De retour de soirée et en attendant de disposer de la salle de bain (je suis un gentleman, Madame passe en première) Je vais donner mon avis, avis qui n'est que le mien.
Perso, je ne suis pas convaincu de l'intérêt de la SAT comme manoeuvre de descente rapide.
Déjà le taux de chute est plutôt faible, à peine plus que des grandes oreilles accélérées voire même pas, sans donner comme elles la possibilité de fuire sur trajectoire de la zone et dans tous les cas une Vz négative bien moins interressante qu'un décrochage aux "B" qui est plus confortable et surtout moins risqué.
Car des risques la SAT en présentent indiscutablement ; à essayer d'y entrer trop tôt donc sans assez d'énergie, la vrille guette et pour sortir proprement d'une vrille dynamique comme c'est le cas pour une entrée en SAT loupée, eh ben il vaut maitriser le décrochage et la marche arrière de sécurité pour faire un reset. À trop tarder pour y rentrer donc avec trop d'énergie c'est la spirale engagée mais version très engagée avec une réelle "stabilité spirale" qui guette et là, là ça dépote vraiment et il faut etre capable non seulement d'obtenir la sortie mais en plus d'être apte à gérer cette sortie qui risque d'être très aérienne est prémices à une cascade d'incidents. Dans les 2 cas, vrille dynamique ou spirale de la mort, twist(s) et consorts peuvent se rajouter aux incidents eux même et mettrent du piment en bloquant les commandes par exemple.
Bref, pour moi la SAT est définitivement pas une bonne méthode de descente rapide, d'ailleurs cela n'en est pas une, c'est une pure manoeuvre d'acro et qui à comme pré-requis au minimum la maitrise du décrochage. Ce qui n'est pas le cas pour la spirale engagée "normale" et à fortiori pour toutes les autres méthodes de descente rapide.
Ensuite et Jean l'a déjà pointé, une situation comme celle de Richard doit être évité en amont ; en premier par l'analyse des prévisions météo, ensuite en vol par un suivi en permanence de l'évolution météo et aerologie et une adaptation du plan de vol en conséquence, puis seulement si on a trop tardé et que fuir devient neccessaire (là on est déjà dans l'erreur de pilotage) alors on cherche autant que se peut de d'abord fuir horizontalement ou du moins sur trajectoire la zone à risque avant d'espérer pouvoir y échapper verticalement. Quand ça pompe vraiment aucune technique de descente rapide ne garantit la survie.
La salle de bain est à moi... bonne nuit (ou plutôt bon matin)